Champagne F. Cossy

 

 

C’est en 1764 que la vigne fait son entrée dans la famille Cossy. A l’époque, l’objectif n’est pas de faire du vin, mais de produire des raisins, et de tenter d’en vivre le mieux possible. Après un début de 20ème siècle particulièrement difficile pour les vignerons champenois, entre crise phylloxérique et crises économiques, les grands-parents de Sophie choisissent, dans les années 50, de tenter la champagnisation et la commercialisation. Pour se diversifier. Pour essayer de vivre de leur métier. Pour oser tout simplement. « Mon grand-père était un homme brillant, qui aimait les projets. Ma grand-mère était courageuse, travailleuse, et prête à le suivre dans cette aventure. Et ça a marché… Mon père était le deuxième fils de la famille et n’était donc pas destiné à reprendre le vignoble. On lui promettait une carrière d’artisan boucher ! ». Mais Francis aime profondément son terroir, ce métier et le vignoble. Après un essai non concluant dans la boucherie, il fait donc le choix de revenir sur l’exploitation, appuyé et soutenu par Geneviève, son épouse.

C’est dans ce cadre que Sophie grandit. « J’ai toujours beaucoup échangé avec mes parents sur leur métier et notre profession. Mon père aimait nous parler de son engagement, de l’histoire champenoise, de sa fierté de faire partie de ce collectif. Cela m’a profondément nourrie et construite. » Très jeune, Sophie s’implique d’ailleurs dans les structures syndicales et professionnelles, tant au niveau local que régional. « C’était une évidence pour moi. J’avais envie de défendre, de construire, de partager, d’échanger, de proposer. J’ai beaucoup appris. Sur moi, sur mon métier et sur notre région. »

Au décès de Francis, Sophie a à peine 26 ans. Elle se retrouve donc, avec sa mère, Geneviève, à la tête du domaine. « Il a fallu y aller, avancer, apprendre encore plus vite, essayer, se tromper parfois, réessayer, construire tout simplement. » En décembre 2017, Geneviève fait le choix de profiter enfin